Avec sa volonté d’augmenter la taxe foncière de + 25%, + 32% avec la revalorisation des bases, Eric Piolle trahit son engagement de campagne de ne pas augmenter les impôts. Et ce sans avoir consulté les Grenoblois.
C’est la double peine pour les Grenoblois qui subissent déjà l’inflation, particulièrement les plus modestes. Et les propriétaires seront encore davantage pénalisés, alors qu’ils subissent déjà une très faible valeur de l’immobilier par rapport aux autres villes, et pour certains ont vu leur bien se dévaluer considérablement en raison de l’évolution de certains quartiers.
Le contexte national n’est pas une excuse, car nous devenons la première des grandes villes pour l’impôt, la seule à proposer une hausse aussi importante. Cette hausse ne vise pas à investir, puisque un très faible montant sera consacré à l’investissement : elle vise à boucler péniblement un budget handicapé par 9 ans de gestion, et ce alors que la dette n’a jamais été aussi élevée et qu’Eric Piolle brade les actions de la ville dans nos bijoux de famille (GEG, Grenoble Habitat, Compagnie de Chauffage) pour dégager 75 millions d’euros de recettes !
Cette augmentation est d’autant plus contestable qu’il existe des alternatives. Moins de 3 ans après les élections municipales, le programme que nous avions proposé aux Grenoblois devient plus urgent encore : maîtrise des dépenses de fonctionnement (la chambre régionale des comptes pointe le coût de la masse salariale depuis 2018), économies des projets dispendieux (achat de locaux hors de prix, rénovation de sièges à grand frais), mutualisation de moyens avec la Métropole, recours aux délégations de service public pour les équipements coûteux que nous ne parvenons plus à entretenir…
Nous n’hésiterons pas à poursuivre la bataille contre cette hausse sur le terrain judiciaire, à l’instar de ce que nous avions entrepris pour le burkini.