En l’absence d’aire de grand passage métropolitaine pour l’accueil des gens du voyage, Grenoble Alpes Métropole a obtenu un agrément de la Préfecture pour réaliser une aire d’accueil provisoire, pour l’été, sur deux hectares du terrain de la friche ex-Allibert. Les communes de Grenoble et Echirolles ont donné leur accord.
Nous regrettons cette décision imposée aux quartiers riverains sans concertation. Ils ont supporté pendant un an un bidonville, pendant 15 ans la friche ex-Allibert, et comme partout les dégradations et l’insécurité. Ils ne devraient pas être le réceptacle, même provisoire des manquements de la Métropole dans le domaine des gens du voyage.
Parallèlement, la ville de Grenoble compte de nombreux campements sauvages sur son territoire. Rue Diderot, un bidonville génère de multiples nuisances pour les riverains depuis des années. Au Clos d’or, malgré les alertes incessantes des riverains, un campement grossit chaque semaine juste devant l’habitation d’une riveraine. Non loin de là, le parc de l’alliance a été occupé plusieurs années d’affilée jusqu’à être fermé temporairement pour éviter la réinstallation. Sa réouverture récente sans aucun aménagement pour empêcher un nouveau campement inquiète les habitants.
L’aire d’accueil d’Allibert sera équipée de sanitaires, de l’eau, de l’électricité, et un système de gestion des déchets sera mis en place.
Pourquoi ne pas prévoir un espace supplémentaire spécifique qui permettrait, au moins temporairement, un accueil plus digne des personnes installées dans ces campements sauvages en leur fournissant les services de première nécessité. Et le transfert de ces personnes sur ce nouvel espace permettrait de faire cesser les nuisances que supportent les Grenoblois qui vivent à proximité des campements.
En conséquence, le Conseil Municipal de la ville de Grenoble demande à Grenoble Alpes Métropole :
- d’aménager un espace spécifique aux côtés de l’aire d’accueil de la friche ex Allibert de manière à pouvoir accueillir également les occupants des campements installés à Grenoble, particulièrement au Clos d’Or et à Diderot.
- d’engager le déménagement de ces campements sur l’espace dédié du terrain ex Allibert en lien avec la ville et la Préfecture.