C’est un autre triste record pour Grenoble : l’an dernier, nous sommes officiellement devenus la première ville de France (hors Paris) pour les îlots de chaleur selon les chercheurs du CNRS et de Météo France.

Les îlots de chaleur représentent la contribution de l’urbanisation à la température de l’air. Dès lors, rien d’étonnant à ce que l’été écoulé ait été particulièrement chaud à Grenoble. Eric Piolle poursuit une politique de densification massive qui contribue à réchauffer la ville. 

Alors que Grenoble est 27ème sur 31 villes de taille moyenne pour la part de nature en ville, la disparition des espaces verts se poursuit donc à mesure que l’on urbanise. Flaubert, Presqu’île, Esplanade, Bouchayer-Viallet, Rondeau… Le Plan Local d’Urbanisme adopté par la majorité municipale permet en effet de bétoniser à tour de bras.

Cours de la Libération, les derniers jardins vont ainsi être remplacés par des immeubles. À l’Île Verte, une rangée de 15 peupliers risque d’être rasée sans raison valable. Alors qu’ils sont en bonne santé et apportent de l’ombre, les habitants s’y opposent. Ils rejoindraient la longue liste des grands arbres abattus à Grenoble, ce qui aurait pu être évité (gare, piscine Jean Bron…).

Tous les experts s’accordent sur le fait qu’il est plus vertueux de préserver les grands arbres anciens, plus utiles pour rafraîchir et lutter contre les émissions de C02 que les jeunes pousses qui mettront des décennies à arriver à maturation. Pour compenser la coupe d’un seul vieil arbre, il faudrait des dizaines voire des centaines de jeunes plants : et encore faut-il qu’ils survivent !

La densification à outrance au nom du “zéro artificialisation nette”, la multiplication des immeubles au détriment des espaces verts, conduit forcément au réchauffement et à rendre inatteignable l’objectif de neutralité carbone en 2050.

Nous vous souhaitons une bonne rentrée !