Monsieur le Maire,
Voilà la grande mesure de votre bouclier social et climatique. 7.2 millions d’euros sur quatre ans pour aider ACTIS à la rénovation thermique des logements.
La somme peut paraître coquette mais il convient de la mettre en perspective. Cela représente à peine 4% de ce que la hausse apportera comme recettes à la ville sur la même période.
Plus vous annoncez de mesurettes supposément représentatives de votre bouclier, plus on comprend que c’est une toute petite carotte pour tenter de faire digérer un énorme coup de bâton.
Sur le fond, nous sommes évidemment favorables à une politique de rénovation des logements. Nous l’appelons régulièrement de nos vœux car c’est un levier à même de freiner la densification massive que vous poursuivez à marche forcée dans tout Grenoble.
Nous ne pouvons ici que déplorer le manque de moyens alloués. 1,8 millions d’euros par an. Pour donner un ordre de grandeur, en 2022 ACTIS payait de l’ordre de 9 millions d’euros de taxes foncières. Il s’agissait de l’un des premiers postes de dépenses de l’organisme.
Avec la hausse de 32% que vous avez imposé, on a hâte de voir ce que ça donnera pour l’année 2023. Mais on comprends d’ores et déjà qu’une bonne partie de la somme allouée pour la rénovation compense finalement, que que vous en disiez, les coûts supplémentaires liés à votre hausse d’impôts.
Nous ne pouvons cautionner ce fonctionnement qui consiste à rendre d’un côté ce qu’on prend de l’autre. C’est une gestion de canard sans tête. Nous le déplorons d’autant plus que la rénovation énergétique est un sujet essentiel pour les Grenoblois, qui mérite mieux tant il emporte avec lui d’enjeux sociaux et environnementaux.
Nous nous abstiendrons sur cette délibération.