Monsieur le Maire,
Nous voterons contre cette délibération.
Alors que la ville est étouffée par la dette tout comme la métropole, que vous asphyxiez les grenoblois par l’impôts, que le SMMAG a vu sa dette multipliée par 2 après le passage de Yann Mongaburu et qu’il a toutes les peines du monde à la résorber, vous avez considéré comme particulièrement urgent et nécessaire de réaliser 2 nouvelles pistes cyclables… qui devraient coûter autour de 9 millions d’euros.
Le montant est exorbitant. Dans un secteur qui manque de commerces, de services, où vous avez mis fin au conventionnement avec le plateau, où vous avez laissé la papothèque mourir alors que la structure n’avait besoin que de quelques dizaines de milliers d’euros, vous avez décrété que la priorité était d’investir 9 millions d’euros pour quelques vélos en plus.
L’union de quartier vous a fait part de son scepticisme sur le projet. Les habitants ne l’ont pas demandé. La faible affluence à la réunion sur site organisée par les élus en témoigne : 10 personnes environ. Je ne résiste pas à l’envie d’en citer deux, dont les propos ont été rapportés par Place Gre’net en marge de cette réunion : « Qui va venir faire du vélo ici ? Il faut voir les incivilités, les rodéos sur les routes et les dealers qui font la loi dans le quartier ! ». Un autre : « Je connais des gens qui ne s’aventurent plus en voiture avenue Rhin-et-Danube. Alors je ne suis pas sûr qu’en vélo cela donnera plus envie…».
Mais peu vous importe que les habitants relèvent d’autres priorités pour le quartier où ils vivent. Un technicien de la métropole présent à cette réunion a résumé tout haut ce que vous pensez de moins en moins bas. Je cite : « Le sujet des pistes cyclables ne se prête pas à la coconstruction. Ce serait se raconter des histoires ».
Voilà qui a le mérite d’être clair. Vous matraquez les Grenoblois d’impôts, puis vous décidez d’investir des sommes faramineuses dans des projets qu’ils n’ont pas demandés alors qu’ils vous font part d’autres urgences, mais ils n’ont de toute façon pas leur mot à dire.
Ce modèle de gestion ne peut que mal se terminer. Le Maire qui promettait d’être “au milieu des Grenoblois” et part finalement en stage ou en voyage se sera finalement contenté de creuser le fossé qui sépare les citoyens des élus.