Monsieur le Président,
Nous nous réjouissons de la mise en place de ce service commun entre la Métropole et des communes pour le droit des sols. Mais c’est une goutte d’eau dans les économies et les synergies de fonctionnement à réaliser. Je ne sais pas ce qu’il en est avec les autres communes bien que je dispose de certaines informations et que le Maire du Sappey a témoigné ici de ce qu’il voyait du fonctionnement de la Métro avec sa commune, mais je vois ce qu’il en est entre la ville-centre et la Métropole.
Pas loin du droit des sols, dans le domaine de l’urbanisme, officiellement de la compétence de la Métropole, la ville a conservé ou mis en place des services. Outre le coût, c’est une source de complication. Nous avons sans cesse des citoyens qui nous interpellent, trimballés entre la ville et la Métro qui additionnent des services sur des thématiques identiques ou proches.
Qu’il s’agisse de l’immobilier, des moyens techniques la gabegie est totale. La Métropole libère des locaux de la ville-centre qui restent vides, la Métropole dispose d’immeubles vides, la ville-centre investit dans des centres techniques des sommes colossales sans s’interroger une seule fois de savoir s’il ne pourrait pas exister des regroupements avec la Métropole.
Vous savez tous ce qu’il en est des ordures ménagères et de la propreté urbaine, des arbres, de l’espace public. Partout et sur tout, les compétences se mélangent et se superposent avec une redoutable inefficacité et un coût prohibitif.
Les difficultés s’accroissent. Vous le savez. On se dirige vers une épargne négative à l’horizon 3 ans. Votre programme d’investissements n’est pas soutenable. On aimerait savoir, Monsieur le Président, si vous allez faire le choix de coupes budgétaires, et auquel cas quels investissements vont passer à la trappe ? Ou si vous allez suivre une partie de votre majorité qui réclame une hausse d’impôts pour repousser le mur financier après les élections, comme les Verts et leurs alliés l’ont fait à Grenoble ?
Je le redis, sans une restructuration fusion des deux principales collectivités, nous allons dans le mur de la dette et de l’impôt. La solution repose dans les 700 millions d’euros de dépenses de fonctionnement cumulés métro-ville centre. J’évalue entre 10 et 20% d’économies possible, soit entre 70 et 140 Millions d’euros par an ce qu’il est possible de gagner par cette mutualisation-fusion.
La seule solution est là si on veut stopper l’impôt et la dette et pouvoir seconder les communes et se donner des marges d’action.