Monsieur le Maire,
Je profite du fait que nous évoquions le FC Mistral pour soulever nos inquiétudes pour le quartier et son tissu associatif.
La faute originelle est connue : vous avez mis fin au conventionnement avec le Plateau, laissant sur le carreau les salariés et les centaines d’habitants qui bénéficiaient des activités de la structure chaque jour.
Vous n’avez toujours rien prévu à la place. Les mensonges répétés de votre adjoint de secteur qui se borne à répéter bêtement que “le plateau est ouvert” lorsqu’il est interpellé sur le sujet ne trompent personne.
En l’absence du Plateau c’est le club de foot, très implanté, qui fait office de structure d’accueil des jeunes et de créateur de lien social. Mais lui aussi a fait les frais de votre politique de sabrage bête et méchante : en début d’année, vous avez supprimé le financement du poste d’éducateur qui travaillait depuis 15 ans au club.
Face à la contestation, vous avez finalement bricolé une subvention exceptionnelle pour compenser. L’an dernier déjà l’adjointe aux sports nous avait le coup de la subvention exceptionnelle et non renouvelable pour le club : on a hâte de voir ce qu’il en sera l’an prochain.
Et désormais, nous l’avons évoqué en ouverture du conseil, c’est le club de judo qui donne ses cours dehors pour ses 136 adhérents parce que vous les avez exclus du Plateau sur le créneau horaire le plus important pour leur pratique.
Les enfants et les ados ne sont pas les seuls à pâtir de votre abandon du quartier. Le club Lucien Revol, une association qui permettait aux personnes âgées de se retrouver et de partager des temps conviviaux, a été exclu de la salle polyvalente municipale occupée et saccagée par les dealers. Sans que vous ne daigniez porter plainte.
Mais rendons à César ce qui est à César. Pour ne pas que vous m’accusiez de dépeindre un tableau trop sombre, il convient de souligner que vous avez impulsé un grand projet pour le quartier. Un seul. La création de deux pistes cyclables pour 9 millions d’euros.
Un montant faramineux alors que les besoins en matière associative, de propreté, de sécurité, de lutte contre les incivilités sont autrement plus pressants. Et tout ça pour un aménagement qu’aucun habitant du quartier n’a réclamé.
À la manière dont vous traitez les acteurs associatifs et socioculturels de Mistral, et face à votre déconnexion des besoins réels des habitants, vous comprendrez, je l’espère, nos inquiétudes.