Monsieur le Maire,
Nous touchons là au cœur de vos engagements puisque depuis 2014 vous martelez que les enfants sont la priorité de votre politique municipale.
On a malheureusement vu ce qu’il en était dans les faits : votre bilan, c’est la réduction de l’offre d’aide aux leçons, c’est la fin des deux premières soirées d’accueil gratuit, et derrière vos tarifs solidaires qui bénéficient à une minorité, c’est une hausse des prix pour les classes moyennes.
Je ne m’étend pas sur vos attaques contre les associations qui permettaient un accueil périscolaire non municipal, indépendant, comme Le Plateau à Mistral et les MJC… Nous avons longuement évoqué ce sujet au cours de ce conseil.
À la rentrée dernière, nous manquions encore de 90 animateurs périscolaires. Nous en manquons toujours aujourd’hui. Et c’est tout le temps la même rengaine. Vous ne parvenez pas à attirer suffisamment d’animateurs, les parents sont régulièrement prévenus au dernier moment de l’annulation de l’accueil des enfants, et la situation s’aggrave encore lorsqu’il y a des grèves.
Certaines écoles demandent même aux parents d’intervenir en temps que “bénévole occasionnel” pour pallier vos carences. Je dis bien “vos” carences, car il vous appartient de faire respecter le service minimum pour l’accueil périscolaire.
Je le dis aux parents d’élèves qui ont participé à votre atelier de médiation, et dont je salue la mobilisation pour tâcher d’améliorer les choses : malheureusement, ce type d’atelier ne changera rien.
Il ne changera rien parce que les problèmes sont connus et médiatisés depuis des années, et qu’à chaque rentrée l’adjointe menteuse Christine Garnier nous promet un énième plan de recrutement, et qu’inlassablement on en voit aucun effet. Le comique de répétition a ses limites.
Cet atelier ne changera donc rien. Mais, parce que vous êtes conscient que les familles votent, vous avez lancé cette opération poudre aux yeux qui vise à endormir tout le monde jusqu’aux élections municipales en faisant mine d’agir. En réalité, vous brassez juste de l’air.
Votre bilan, c’est celui de l’immobilisme en mouvement. Heureusement les Grenoblois sont de moins en moins dupes de vos petites manœuvres.