Le 6 avril dernier, une manifestation organisée par le collectif “Stop Micro” contre ST Microelectronics et plus globalement l’écosystème de recherche/industrie grenoblois a dégradé les façades de la ville de tags appelant à la violence avec des slogans sans ambiguïté qui sont restés plusieurs jours : “ST en feu, les ingénieurs au milieu”, “ST génocidaire, manager une balle dans ta tête”…
Ces appels à la violence par des groupuscules d’extrême-gauche ne sont pas isolés à Grenoble.
Le 18 février dernier, le site “Ici Grenoble”, boîte à outils pour activistes d’extrême-gauche qui donne notamment des conseils sur les manières d’échapper à la police, s’interrogeait à propos de la rénovation de la salle du conseil municipal incendiée par des anarchistes en 2019. Je cite : “cette réouverture prochaine est l’occasion de s’interroger : un nouvel incendie politique spectaculaire va-t-il se produire à Grenoble en 2024 ?“.
Les activistes font ici référence avec gourmandise à la série de 15 incendies qui ont frappé Grenoble et alentours depuis 2017, de la salle du conseil aux locaux de France Bleu Isère en passant par le centre de culture scientifique et technique, deux gendarmeries ou encore les lignes électriques alimentant ST et Soitec sous le pont de Brignoud. Tous revendiqués par les mouvances libertaires d’extrême-gauche.
Toujours sur “Ici Grenoble”, on retrouve un appel aux dons du 38 d’Alembert. La justification de cet appel (“nous ne voulons pas dépendre financièrement de l’agenda des forces politiques locales”) a de quoi prêter à rire, alors que la ville de Grenoble met à disposition 800m² de locaux pendant 40 ans pour un loyer de l’ordre de 300 euros par mois…
Le 38 se définit lui-même comme “espace d’organisation politique pour des collectifs qui luttent contre la marche en avant capitaliste et autoritaire du monde”. Nombre de groupuscules utilisent ce lieu comme base arrière de préparation de leurs opérations. C’est le cas des “soulèvements de la terre”, tristement célèbres pour les violences de Sainte-Soline, du mouvement “extinction rébellion” qui dégrade régulièrement la ville, ou encore des manifestants de “Stop Micro” qui y ont confectionné leurs banderoles.
C’est aussi au 38 d’Alembert qu’a été organisée la soirée de soutien aux 4 agresseurs “antifas”, qui ont été condamnés pour avoir tabassé gratuitement de jeunes militants de droite en pleine rue au seul motif que ces derniers ne partagent pas leurs idées.
Au nom de la “lutte”, les slogans sans équivoque essaiment d’ailleurs sur les murs du quartier Chorier/Berriat et plus largement dans la ville : “flics délinquants”, “nik le proc”, “pends ton patron sauve la planète”, “ce soir c’est KFC on va cramer du poulet”, “brûlez tout”…
Aussi, compte tenu de l’ampleur et du niveau de cette violence , le conseil municipal de Grenoble demande à Monsieur le Ministre de l’Intérieur une action spécifique à Grenoble, avec un renforcement des moyens d’enquête qui permette enfin de mettre fin aux violences et dégradations émanant de groupuscules d’extrême-gauche, dont les lieux d’organisation et les liens sont clairement établis.