Au préalable je voudrais vous dire deux choses.
Le première, selon une formule de Françoise Giroud à une autre époque, « on ne tire pas sur une ambulance ». Je n’en rajouterai donc pas.
La seconde, je vais même aller plus loin, vous avez incarné en 2014 une certaine dynamique et une intuition juste, celle de la ville apaisée et de son adaptation au changement climatique. Malheureusement elles ont tourné au dogmatisme et à l’écologie punitive et vous êtes devenu par vos maladresses le naufrageur de vos propres idées. Mais je voudrais vous dire aujourd’hui, car plus rien ne sera comme avant après les révélations de votre collaborateur, au moment précis où nous sommes qui marquera le point de bascule de vos mandats qui s’achèvent, je voudrais vous dire que, d’une manière ou d’une autre Grenoble devra renouer avec cette dynamique et cette intuition initiales et insérer son avenir dans cette perspective. Avec d’autres méthodes, d’autres moyens, mais dans cette perspective et nous nous y emploierons.
Pour le reste, je vous demande seulement d’écouter Raymond Avriller à l’analyse de laquelle j’adhère pour une fois. Votre mise en retrait. Je pense qu’elle est indispensable pour le bon fonctionnement de la ville.
Humainement, je comprends que vous hésitiez. Mais à notre époque votre maintien serait politiquement et administrativement inacceptable. J’appelle donc les membres de votre majorité qui ne sont pas compromis dans cette affaire à organiser cette transition nécessaire en son sein.
Enfin, nous allons proposer un amendement afin que la ville se porte partie civile dans ce dossier comme il est naturel. Ne faites pas obstruction, ne finassez pas, comme avec le procès de la fête des tuiles. Compte tenu du dossier et l’éventuelle connaissance ou implication de nombre de vos adjoints, il va de soi que vous devez confier la partie civile à l’opposition. En démocratie c’est au premier groupe de l’opposition que cela revient et afin de vous faciliter la tâche nous proposons Brigitte Boer, la co-présidente du groupe.
Vous le voyez Eric Piolle, notre groupe entend faire preuve de dignité dans l’épreuve qui n’est pas seulement la vôtre, mais qui est celle de la ville. Vous avez créé cette situation et je n’insiste pas sur les discours que vous nous avez assénés sur la baisse des indemnités des élus, sur vos leçons de morale qui rendent désormais votre parole publique inaudible, tout ceci est derrière nous. Vous devez donc sortir de la situation que vous avez créé et cela passe par une décision vous concernant. Vous en êtes conscient.
En la circonstance nous avons envie de vous faire confiance pour tirer vite les conséquences qui s’imposent afin que la ville ne soit pas l’otage de ces procédures . Elle ne supporterait pas de vivre près de deux ans dans la crise compte tenu des difficultés qui sont les siennes. Nous attendons votre décision.