Chers collègues,
Je retiens du rapport de la CRC que notre Musée de Grenoble, l’un des plus importants de France par ses collections, au rayonnement national et international, n’occupe pas la place qu’il devrait dans l’espace et les préoccupations municipales. Il n’est d’ailleurs aucunement utilisé dans la promotion du territoire, alors qu’il est l’un de nos principaux atouts.
La CRC a, également, mis en évidence le fait que la commune n’a pas formalisé de projet culturel et scientifique, pourtant obligatoire pour tous les musée de France… Apparemment, il n’existe pas, non plus, de document décrivant ses objectifs et les déclinant en actions assorties d’indicateurs, ni de mesure de la qualité du service rendu… Quelle surprise ! Enfin, peut-être que là, puisque c’est la Cour des comptes qui le demande, aurons-nous des chances d’avoir des résultats… Mais en réalité, je n’en suis même pas sûre !
Je note également que la CRC relève que le mécénat pourrait être assez facilement amplifié pour l’acquisition des œuvres, ce qui donnerait plus de moyens au musée.
Et bien entendu le musée manque d’investissements. Après 30 ans d’existence il a besoin d’entretien, il y a des infiltrations d’eau, des conditions de stockage des œuvres qui ne sont pas satisfaisantes et aucun des projets qui permettraient d’améliorer la situation n’a été retenu par la municipalité faute de moyens.
Dans ce dossier aussi les dépenses sont laissées à vos successeurs.
Dans la période analysée, l’évolution des visites accuse un repli global de plus de 40 % entre 2018 et 2022, qui atteste que la fréquentation du musée ne s’était pas encore relevée de la crise sanitaire. Il faut espérer que la dernière exposition ait inversé cette tendance compte tenu de son succès.
Ce rapport dont nous prenons acte doit inciter la ville à mieux valoriser son Musée comme un des grands équipements structurants de la ville, à lui donner les moyens d’assurer la sécurité de ses œuvres et de faire face aux besoins d’entretien d’un bâtiment qu’il ne faut pas laisser vieillir car les dépenses reportées seront encore plus lourdes à supporter si des dégradations se poursuivent.