Chers Collègues,
Cette délibération nous inquiète car elle a pour objet de faire disparaître dans les comptes de la SEM le financement public du Bar Radis installé à Flaubert. On retrouve avec ce dossier tous les ingrédients de la sauce verte sur argent public. Nous n’avons évidemment rien contre les sympathiques promoteurs de l’opération politiquement engagés comme c’est leur droit, puisque ce lieu est devenu comme un second siège pour vous. Mais nous refusons que vos opérations politiques et d’images soient financées par le contribuable. On ne peut pas laisser couvrir par les mots de la transition, de l’écologie, du durable, la dilapidation de l’argent public. Toute proportion gardée on retrouve là les mêmes dérives qu’avec l’immeuble ABC de la presqu’île. Les mêmes mots couvrent la même marchandise.
C’est un restaurant subventionné, perfusionné de fonds publics pour 80 repas par jour. 15 000 € de subvention de la métropole ; 60 000 € de subvention de la ville ; 80 000 € au titre de cultivons nos toits parce que le toit terrasse comporte 900 M2 de culture. L’objectif étant d’atteindre avec le potager 20 % des besoins en fruits et légumes du restaurant. C’est-à-dire nourrir 16 personnes dans les 5 ans.
155 000 € de subventions ! Ne serait ce pas mieux pour la planète de donner près de 2000 € à chacun des clients afin qu’ils achètent des produits locaux à 100 % et mangent chez eux, pour éviter les déplacements ?
Ce ne serait pas plus efficace pour « sensibiliser les habitants aux questions de l’alimentation saine et aux enjeux de l’agriculture durable » ?
Je rappelle qu’en sus le loyer peut être discuté en fonction du chiffre d’affaires. Où avez-vous vu ça dans Grenoble quand on sait le traitement que vous avez réservé à Pierre Pavy au « 5 » et à la guerre que vous menez contre d’autres restaurateurs non subventionnés ?
Il y a maintenant une problématique de concurrence déloyale à Grenoble, suivant que vous soyez ou non, dans les petits papiers de la municipalité. Je sais qu’en général vous répondez par des sarcasmes alors qu’avec les piétonisations abusives vous venez à nouveau d’être condamnés par le tribunal administratif, mais je vous mets en garde contre ces abus supportés par des contribuables écrasés d’impôts. À un moment ou à un autre, d’autres opérateurs saisiront les tribunaux pour dénoncer ces différences de traitement.
Vous voulez créer l’opacité avec cette délibération afin que les subventions n’apparaissent plus au conseil municipal, mais nous demanderons des comptes à la SPL Sages sur ce dossier.