Le mois dernier marquait les 10 ans de l’élection d’Eric Piolle et de son équipe à la tête de la ville. Jamais, dans l’histoire de Grenoble, un Maire n’avait fêté cet anniversaire en ayant conduit la ville à un tel état de déliquescence.
Après dix ans, il est désormais établi qu’Eric Piolle restera l’homme de l’impôt et de la dette. Il les a porté à un niveau record, tandis que les dépenses de fonctionnement qui étouffent la ville explosent la moyenne, et que les investissements réalisés sont chaque année inférieurs d’⅓ à ceux annoncés. Cette situation financière critique réduit considérablement les marges de manœuvre des générations futures qui succéderont à cette équipe.
C’est également l’anniversaire d’un Maire qui croule sous les procédures. Après sa condamnation pour favoritisme en septembre dernier pour l’attribution de marchés sans appels d’offres, ou la procédure qui l’oppose à son ancien plus proche collaborateur, ces derniers jours a éclaté une affaire de plainte de deux élues de la majorité qui accusent l’une des colistières de la majorité d’avoir proféré l’insulte “arabe de service”…
C’est enfin un anniversaire bien solitaire, car ces dix années auront conduit à l’isolement complet de l’équipe municipale. Vis-à-vis de la métropole, où la guérilla qu’elle mène contre le Président tout en restant officiellement dans la majorité paralyse la collectivité. Au sein même du conseil municipal, où jamais autant d’élus de la majorité n’avaient quitté le groupe ou été exclus, laissant à Eric Piolle la majorité politique la plus faible de l’histoire de la ville. Et surtout vis-à-vis des Grenoblois : la rupture avec les habitants est consommée comme on le constate à chaque réunion de quartier et pour chaque projet imposé, avec les levées de bouclier et contestations qui se multiplient.
À deux ans des élections municipales et de la fin de son mandat, le roi est nu.