On est là dans le cœur de ce que nous sommes, de ce que notre territoire est.
Et on a une partie de la majorité, certes de plus en plus réduite si j’ai bien compris les votes de tout à l’heure, mais une partie de la majorité qui n’adhère pas à ce développement et qui mène le combat à sa façon, d’une certaine manière. Donc ça crée une gêne et probablement pour les acteurs économiques aussi.
J’imagine que heureusement ils ne nous suivent pas dans le détail, mais pour les acteurs économiques de ce territoire, s’ils suivaient ces débats et cette expression, je pense qu’ils n’en retireraient pas une très bonne impression sur le territoire dans lequel ils se développent.
Les différences financières d’investissement entre ce que nous mettons et les investissements industriels, c’est évidemment faramineux, ça a toujours été le cas. Une des grandes implantations que j’ai traité, c’est ST Micro en 1992 : c’était un milliard de francs de l’époque, et donc les aides pour arracher ST en concurrence à l’Italie n’avaient aucun rapport possible avec l’investissement.
Et d’ailleurs à l’époque on en a pas donné. En accord avec le PDG, on a traité l’environnement, les accès, etc. Parce qu’en réalité, le développement industriel, il se fait aussi grâce aux liaisons facilitées, au logement, aux qualités du sport, de la culture, etc.
C’est l’environnement qui compte beaucoup, mais Il est des moments où il faut effectivement ajouter des pièces dans ces investissements pour montrer notre participation, notre intérêt, notre souhait de développement. Et là, par contre, quand j’entends un certain nombre de critiques de Madame Madrennes, que je respecte, je rappelle quand même qu’on est dans des secteurs clés de la souveraineté industrielle.
On a manqué de tout sur tout et vous avez eu raison de citer les domaines où on a manqué. Mais admettons que dans le domaine des puces, dans tous ces domaines là, nous soyons absents : ce serait une catastrophe. Heureusement que l’Etat dans sa continuité, la Région aussi et les autres s’associent pour que nous demeurions présents dans ces domaines qui vont être clés pour l’avenir.
On a, on a eu assez d’erreurs et d’échecs avec l’énergie, les combats qui ont été menés contre le nucléaire. On a aussi vu où ça nous a menés pour l’alimentation. On est devenus maintenant importateurs nets en matière alimentaire alors qu’on était des grands exportateurs, à cause des fautes qui ont été commises et du malthusianisme, du repli sur soi qui a été plaidé par un certain nombre et qui a amené à des catastrophes.
Donc ici, sur ce territoire qui apporte plus que ce qu’il est lui-même à l’ensemble national, c’est formidable de bénéficier de cela. Ces aides, ce sont parfois des effets de levier, des tout petits effets de levier, mais qu’il faut maintenir pour montrer que nous voulons être fidèles à cet écosystème qui rapporte des milliers d’emplois. Et on n’est pas là dans les emplois précaires. Au contraire, on est dans un système d’emploi durable et relativement bien rémunéré. Il peut toujours l’être plus, mais relativement bien.
Je voulais donc simplement rappeler que cette division telle qu’elle s’exprime sur ce sujet clé du devenir du territoire et de la souveraineté industrielle de la France est grave. Alors que vous le voyez, toutes ces implantations, ST, le synchrotron etc., ce sont des filières, ce sont des emplois additionnés et c’est toute la richesse et la force de ce territoire qu’il faut poursuivre. Je me félicite du rapport tel qu’il est présenté, des termes dans lesquels il est présenté, et nous le voterons très facilement.