Monsieur le Maire,
S’agissant de l’école du vélo, notre groupe entend tout d’abord rappeler son attachement à ce mode de déplacements auxquelles les municipalités successives ont participé. En particulier les municipalités Carignon qui ont fait accomplir un saut qualitatif important à cette pratique avec la création des pistes cyclables départementales sur les bords de l’Isère à partir de la Bastille vers St Egrève, et de l’Ile verte vers Domène en particulier qui sont un modèle, mais aussi l’intégration du vélo dans les grands ouvrages comme on le voit sur le Pont d’Oxford et ailleurs.
La pratique du vélo a fortement progressé ces dernières années : le dernier chiffre connu est qu’il représente 7% des déplacements à l’échelle de la Métropole. On peut imaginer avec le développement des infrastructures qu’il continuera à progresser. Même si, vous le savez, vos choix en la matière sont très contestés par les spécialistes du développement du vélo, en particulier la dangerosité des pistes bi-directionnelles ou le passage des autoroutes dans l’hyper centre. Dans les études, c’est d’ailleurs l’axe cyclable Agutte Sembat qui cumule le plus grand nombre de mécontents chez les cyclistes.
S’agissant de l’école du vélo, vous n’avez pas cherché l’efficacité mais la comm’. D’abord nous ne sommes pas les premiers car elle existait dans d’autres villes, ensuite elle existait même à Grenoble sous forme associative avec l’ADTC depuis 2008. Quand vous avez lancé l’école du vélo, c’était au départ un simple centre d’appel qui redirigeait les intéressés vers les cours dispensés par l’ADTC, ou vers les Maisons des Habitants. Donc une structure intermédiaire coûteuse de plus.
Comment ça se passait avant ? Les scolaires avaient droit à des cours avec les éducateurs sportifs de la ville et les adultes avec l’ADTC.
Rien n’a véritablement changé avec la nouvelle structure. Les scolaires sont toujours accueillis pour des cours, comme c’était le cas auparavant. On voit mal l’utilité d’avoir investi de nouveaux locaux à l’anneau de vitesse alors qu’il existe une « piste d’éducation routière » à Malherbe, derrière la MC2, avec les infrastructures adaptées pour dispenser de tels cours.
À propos des cours pour adultes, je prends dans le “dauphiné” parce qu’il n’y a pas de chiffres dans votre délibération, qu’ils ont donné lieu à 100 inscriptions. Djamel Wazizi, conseiller municipal de la majorité délégué à l’école du vélo et au code de la rue, admet lui-même : « c’est ce que nous avions auparavant chaque année pour les cours assurés par l’ADTC« . En réalité, sur son site l’ADTC parle même de 200 personnes par an.
Tout ce barouf pour la comm’ a un coût : 1,2 millions d’euros de budget. Si vous aviez vraiment voulu seulement favoriser l’éducation à la pratique du vélo vous auriez d’abord utilisé les infrastructures existantes d’ailleurs plus proches des quartiers populaires, là où la pratique du vélo est plus faible, et vous auriez soutenu le réseau des éducateurs sportifs de la ville en continuant de contractualiser avec l’ADTC à qui nous versions déjà une subvention pour son école, et éventuellement d’autres associations si nécessaire afin d’accueillir le plus de monde possible.
Mais comme d’habitude, au mépris des impératifs financiers de la ville qui n’en peut plus des dépenses de fonctionnement, vous avez créé une structure intermédiaire supplémentaire qui pompe elle-même des crédits qui sont autant de moins qui n’iront pas à la formation des usagers.
Il nous semblait utile de rappeler tous ces éléments de bon sens par rapport à votre communication échevelée sur ce dossier.