Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs,
Mon intervention pourra parfois paraître redondante par rapport à celle de ma collègue, mais je pense qu’il n’est pas inutile de redire les choses…
Avec vous on n’est jamais déçu. Vous prenez un intitulé consensuel, vous en faites 30 pages de remplissage dans lesquelles vous glissez toutes vos marottes idéologiques. Il faudrait des heures pour déconstruire votre déconstruction.
Je note d’ailleurs que, nulle part il n’est question, de façon concrète, des femmes agressées, outragées pour leurs tenues, de toutes celles qui ne peuvent plus prendre certaines lignes de tram, ne supportant plus les insultes. Comme ce sujet est de votre compétence directe, que vous auriez la capacité d’agir, votre rapport n’en dit pas un mot. Qu’elles se débrouillent et se défendent seules !
Je tiens simplement à vous dire que l’égalité femmes/hommes progresse dans les faits et dans les mœurs. L’objectif parfait en la matière n’est pas né avec vous et ne mourra pas avec vous. Les progrès accomplis résultent d’un long et profond processus et de batailles auxquelles des femmes exceptionnelles ont participé.
Mais comme vous le faites avec tout, vous utilisez ces objectifs, que tout le monde partage, pour mettre en place une véritable police des cerveaux. Avec vous, les enfants sont traqués, dès la maternelle, pour avoir connaissance des problématiques de genre ou bien «déformatés» par de multiples moyens afin d’abandonner tout stéréotype. Non pas d’ailleurs pour être plus libres, mais pour leur en imposer d’autres, conformes à votre vision du genre humain et de cette société diversitaire poussée jusqu’à la déraison.
D’ailleurs la charte Européenne à laquelle vous faites référence, car vous adorez les chartes, celle de l’égalité femmes/hommes devient avec vous aussi celle de «l’égalité des genres et des sexualités.»
Comme personne à ma connaissance ne se prononce pour l’inégalité de traitement des genres et des sexualités, voilà que ces problématiques se trouvent avec la même charge que celle de l’égalité femmes/hommes dans la sphère publique et nécessite de révolutionner tous les comportements, toute l’éducation des enfants, d’être traitées partout avec toute la publicité et l’ampleur nécessaires.
Sur ces sujets là, au contraire, nous pensons que la cellule familiale est celle qui doit être privilégiée, les parents sont les premiers responsables de l’éducation des enfants et ces derniers doivent être protégés de toute communication ou propagande abusive dans tout ce temps long où, jusqu’à la fin de l’adolescence, ils sont dans des périodes effectivement, parfois difficiles, de formation, d’hésitation, et où ils sont très perméables aux avis extérieurs.
Rien ne doit être autorisé, dans ces domaines, ni par eux ni par leurs proches, avant leur majorité afin que les choix qu’ils effectueront soient des choix qu’ils puissent ensuite assumer en toute responsabilité.
Cette formation, qui accompagne l’enfant, doit être laissée aux enseignants, dans la sphère publique, et vos différentes interventions auprès d’eux, vos accompagnements multiples, votre souhait de leur imposer votre vision de la société est plutôt inquiétante.
Elle démontre chaque fois votre prisme idéologique, votre volonté d’agir sur les cerveaux plutôt que de laisser chacun se construire en toute liberté, avec les outils qui sont à sa disposition, et aujourd’hui ils n’en manquent pas !
Il en résulte, sur ces 30 pages, comme d’habitude, un nombre impressionnant d’intentions, d’analyses, d’observatoires, d’enquêtes comme si la ville était devenue une annexe du laboratoire Pacte de Sciences Po, alors qu’elle devrait d’abord traiter les attentes nombreuses de nos concitoyens écrasés d’impôts et atterrés par l’état de Grenoble
C’est encore une occasion manquée.
Je vous remercie.