Monsieur le Président, chers collègues,
Simplement pour rappeler la réalité de ce dossier, qui est en fait très simple.
Après avoir fait de sa ville la première des grandes villes pour l’impôt, le Maire de Grenoble cherche par tous les moyens des rentrées de recettes pour boucler ses budgets et ralentir un peu le creusement de la dette, qui a atteint cette année un record historique.
Il a d’abord cherché à brader le bailleur au plus offrant, et s’est finalement tourné vers une filiale privée de la CDC, au mépris de ses engagements de campagne de maintenir sous gouvernance locale et renforcer cet outil stratégique pour notre territoire.
En 2022, il avait inscrit une recette prévisionnelle de 17 millions d’euros issues de la vente des actions de la ville. Recette purement fictive qui avait disparu après une décision modificative.
En 2023, rebelote. Le Maire inscrit cette fois 37 millions de recettes prévisionnelles au budget primitif. Puis c’est la débandade en deux temps.
D’abord il annonce le report de cette recette à 2024. Puis face à la fronde, au rejet unanime de la métropole, de la commune de La Tronche, à l’avis négatif du CRHH, il laisse tomber le projet de vente à la CDC et revient la queue entre les jambes discuter avec la métropole.
Ces reports et cet abandon se traduisant à chaque fois par des emprunts supplémentaires, parce que nous sommes incapables de réaliser des économies.
Aujourd’hui, nous sommes au bout de cette croisade solitaire pathétique. L’issue la plus probable serait que la métropole rachète les parts de la ville au sein de Grenoble-Habitat.
Pour le dire très clairement : pour permettre à Eric Piolle de boucler son budget à Grenoble, tous les contribuables métropolitains seraient ainsi mis à contribution.
Pour les Grenoblois, ce qu’ils perçoivent d’un côté dans le budget de la ville disparaît à la métropole pour laquelle ils paient également des impôts. C’est un jeu de vase communicant qui ne leur apporte rien.
Pour les contribuables des autres communes, ils ne gagnent rien dans leur budget communal mais payent pour renflouer celui de Grenoble. C’est une perte sèche.
Au-delà des considérations très techniques sur le statut du bailleur, par ailleurs très intéressantes, voilà la réalité comptable très simple de ce dossier qu’il convient de rappeler à nos concitoyens.