Chers Collègues,
Plus on avance dans les fameux « écoquartiers », plus on s’enfonce. Cette délibération confirme le renchérissement de l’opération presqu’ile, l’inquiétude qu’engendre la densification folle et la note insupportable que devra payer le contribuable. Car je rappelle que la SEM n’emprunte plus. La ville doit couvrir le déficit annuellement. Près de 100 millions d’euros pour les équipements publics dont plus de 60 % sont à réaliser et pour lesquels figureront seulement moins de 2 millions d’euros en 2025, c’est-à-dire que l’essentiel de la charge sera dans les budgets futurs. Tout comme les 5,5 millions d’euros au déficit global pour lequel figure zéro en 2024 et 300 000 € en 2025. Restera 5 millions après !
C’est une bombe financière dégoupillée qui est là sous nos yeux.
Les folies vertes se soldent par des échecs retentissants comme on l’avait vu avec le Solaris géré par Actis mais les révélations sur le scandale de l’immeuble ABC que va évoquer Nathalie Béranger sont explosives. Il faudra savoir qui a imposé 2,4 millions d’euros d’argent public pour 60 logements afin de le rendre autonome en énergie alors que rien ne fonctionne. On en a assez de vos discours sur la planète qui ont pour seule utilité de vous donner une bonne image sur le dos du contribuable
Je note qu’à bas bruit vous réduisez très peu mais un peu la densification à la marge parce que la commercialisation des logements privés est et sera de plus en plus difficile avec un taux de logements sociaux de près de 50 %. Il est évident que vous êtes en train de construire un quartier supplémentaire où les acquéreurs de la classe moyenne seront spoliés. Je ne veux pas citer les autres pour ne pas ajouter à leur malheur, mais il en est certain ou vous n’avez même pas pu aller au bout des constructions prévues tant les prix des logements neufs construits s’étaient effondrés. Il est possible qu’on arrive à cette situation sur la Presqu’île.
J’ai une question particulière car figure un îlot DD, rue Durant Savoyat, à construire et je voudrais savoir s’il s’agit de la bande végétalisée qui borde la rue au dos de l’ensemble du clos des fleurs ? Car autour de l’école Simone Lagrange la surdensification est déjà folle et si cette bande de terrain est aussi urbanisée le secteur sera un véritable étouffoir.
Vous avez été averti par un membre du GIEC qui a jugé aberrant vos choix de construction sur la presqu’île, qui rappelle les préconisations au sujet de la ville durable en particulier dans une ville-cuvette. Il serait temps de les prendre en compte pour la fin de l’opération afin de limiter les fautes d’aménagement déjà commises.
Ce qui est certain c’est que vous laissez la facture à vos successeurs.