Monsieur le Maire,
Cette salle péniblement reconstruite après près de 5 ans d’interruption au pied d’un hôtel de ville qui attend lui-même des investissements massifs pour être mis aux normes est le symbole de plusieurs dérives dont les grenoblois sont victimes.
D’abord de cette extrême gauche violente qui sévit à Grenoble et se croit tout permis, politiquement soutenue, qui revendique les incendies criminels que le contribuable doit réparer.
Ensuite les dérives financières car il est évident qu’entre les salles de délibérations provisoires au nombre de deux entre la ville et la métropole, celle que nous utilisions à l’ex Crédit Agricole et celle qu’utilise la Métropole à l’ex CCI, puis la construction d’une salle de délibération pour la Métropole et d’une autre pour la ville, la gabegie est le maître-mot alors que vous devriez rechercher systématiquement toutes les mutualisations possibles, pour réaliser des économies et orienter la dépense sur les urgences des grenoblois.
Il était tout à fait possible de disposer d’une seule salle de délibération commune à la ville et à la Métropole et on aurait gagné 1,5 millions d’euros.
Avec ce rendu-acte, en nous rendant compte de ce que vous avez décidé en vertu du pouvoir que vous a transmis le Conseil Municipal – pas nous je le rappelle – on constate que le nombre de conflits avec votre personnel devant les tribunaux ne ralentit pas. Vous gardez le rythme et pas une seconde vous envisagez des médiations qui éviteraient les traumatismes de ces procédures et leur coût faramineux.
Vous avez décidé aussi tout seul des travaux qui figurent dans votre rendu-acte pour transférer la bibliothèque des Eaux Claires au Plateau, ce qui aboutit à sanctionner le club de judo qui a donné ses cours dehors pour protester. Le judo et ses 136 adhérents est la plus vieille association de Mistral, avec le club Lucien Revol lui aussi privé de salle depuis que les dealers ont saccagé la salle municipale. Puisque vous accordez ces marchés, vous ne pourriez pas veiller aux conséquences de chacun sur la vie des Grenoblois, surtout dans un quartier où deux ans après avoir démantelé le Plateau, contrairement à vos promesses, vous n’avez encore rien créé ?
Je regrette enfin que votre rendu-acte se limite à vos décisions financières solitaires et ne rende pas compte de toutes celles que vous prenez sans qu’aucune commission, sans que le Conseil Municipal n’en soient même informés, que nous apprenons par la presse, comme votre décision de mettre fin au couple MJC-Théâtre de Prémol portant un nouveau coup à l’éducation populaire, ou votre remise en cause des correspondants de nuit à Villeneuve, au Village Olympique et place des Géants.
On ne peut également que déplorer que vous signiez des ré adhésions à des organismes de lutte contre le bruit, sans que nous n’ayons eu aucun bilan de ce que adhésions ont permis comme avancées pour la ville. Pendant ce temps, vous êtes incapable d’apporter des solutions aux nombreux habitants qui vous interpellent en réunion à propos des nuisances sonores, en particulier dans le centre, et vous vous entêtez avec votre projet de bétonisation de l’esplanade, un site qui ne s’y prête pas car le bruit des animations fait vivre un vrai enfer aux riverains.
Nous attendons enfin une réponse claire de savoir pourquoi, ayant été vous-même informé en 2021 par l’Agence Régionale de Santé de la pollution de la nappe phréatique, vous n’en avez alerté ni les Grenoblois, ni le Conseil Municipal, votre adjoint ayant même assuré que cette eau pouvait servir au rafraîchissement. Pourquoi vous avez attendu 2024 pour simplement déposer plainte sans entreprendre aucune action en réparation avec les industriels concernés ? Les Grenoblois devront savoir ce qui s’est passé et ce qu’il en est des dangers de cette pollution pour la santé publique des utilisateurs de l’eau de la nappe.
Votre gestion opaque, bureaucratique et solitaire est une cause de graves dysfonctionnements qui affectent la vie des grenoblois et les finances de la ville. J’appelle à nouveau votre majorité à cesser de traiter tous ces dossiers en marge de la démocratie, à ne pas craindre les débats, le pluralisme, l’apport de chacun, qui éviteraient bien des désagréments que subissent la vie associative et les grenoblois comme en témoignent tous ces dossiers.