Monsieur le Maire,
Je voudrais à mon tour exprimer la solidarité de notre groupe avec l’Espagne et particulièrement la région de Valence dramatiquement endeuillée par les inondations. Nous nous tenons aux côtés des familles et de leurs amis dans cette si douloureuse circonstance.
Pour le reste, votre rendu acte est toujours une véritable litanie de procédures qui pourraient être évitées si vous-même et votre municipalité preniez le temps du dialogue et de la recherche du compromis.
Ainsi par exemple vous êtes en conflit devant le tribunal contre l’Union de Quartier Championnet parce qu’étrangement, dans ce quartier, vous avez fait droit en juillet à une pétition réalisée en juin pour une piétonisation temporaire de la rue Lazare Carnot.
Quand on sait le sort que vous réservez partout aux pétitions, de surcroît quand elles ne sont pas réalisées dans le cadre municipal, on ne peut que s’interroger sur les raisons de cette célérité si sélective.
Vous êtes aussi en procès cette année avec 4 commerçants du marché de Noël que vous voulez écarter après avoir injustement écarté M. Cutayar et une autre commerçante l’année dernière.
Je voudrais rappeler aux Grenoblois que votre tempérament procédurier à un coût. Ainsi vous avez poursuivi un journaliste, Pascal Clerotte, pour diffamation afin de l’intimider et à travers lui intimider les médias et vous avez perdu. Mais c’est la ville qui paie les 8000 € de cette procédure inutile. Je pense que c’est un détournement de l’esprit de la procédure de protection fonctionnelle, dont vous abusez. Dans ce cas où vous poursuivez quelqu’un de votre vindicte et que la justice vous donne tort, je pense que vous ne devriez pas laisser la procédure à la charge de la ville. Car il s’agit de règlements de comptes personnels.
Ce caractère bêtement procédurier, on le retrouve d’ailleurs dans les prises de position de votre adjoint au commerce qui envisage une action juridique contre Neyrpic à Saint-Martin d’Hères. C’est sa seule idée. Comme si poursuivre le centre-commercial, que votre majorité métropolitaine a approuvé sans que vous ne pesiez dans les négociations pour l’empêcher, allait ramener les commerces partis. On préférerait vous voir agir pour l’attractivité et l’accessibilité de la ville, que vous avez mis à mal et qui expliquent l’essor de Neyrpic. On préférerait vous voir faire preuve de responsabilité et abandonner les mesures qui aboutiront à étrangler encore davantage nos commerces, comme Avenue de Jeanne d’Arc par exemple.
Enfin, depuis votre dernier rendu acte, vous avez multiplié les déclarations sur tous les sujets d’insécurité prônant un laxisme dangereux pour la santé en matière de diffusion des drogues, confirmant votre refus de toute prise de responsabilité dans la lutte contre la délinquance qui gangrène Grenoble, affirmant que les caméras ne serviraient à rien alors que l’assassin de Lilian Dejean et les attaquants du fourgon Cours Jean Jaurès ont pu s’évaporer dans la nature parce que nous ne disposons pas d’un réseau de vidéo-protection à la dimension de notre ville qui aurait permis de les pister.
Je rappelle simplement, pour que les Grenoblois comprennent bien où nous en sommes, que Grenoble compte 118 caméras dont environ 10% en panne pour 158 000 habitants, quand la ville de Vienne, 30 000 habitants, en compte presque 250. Et que même les plus sceptiques quant à la vidéoprotection reconnaissent son fort potentiel d’utilité lorsque le réseau est bien maillé et qu’elles sont reliées à un PC opérationnel 24h/24 pour aider l’intervention des forces de l’ordre.
Vous avez aussi déclaré, dans une ville où les Grenoblois craignent une balle perdue, que vous êtes principalement inquiet par, je cite, “la bombe” que représente la publicité pour les avions, vous qui vous envolez pour Tokyo la semaine prochaine.
Cette gestion chaotique de la ville et cette parole publique à des années lumières des enjeux aboutit à cette désespérance de nos concitoyens, qui s’éloignent de plus en plus de la participation à la vie de la cité car vous êtes loin de tout repère et de toute proximité avec ce qu’ils vivent.
La gestion à coups de procédures des rapports avec le personnel, avec les Grenoblois et avec des associations n’est que la conséquence de cette incohérence de votre discours et de votre pratique parce qu’au bout du processus, vous ne pouvez plus régler les problèmes par le dialogue, par la compréhension et l’écoute. Il ne vous reste que la schlague.