À l’occasion de cette délibération qui vous permet de rappeler votre engagement de dé-précarisation des emplois, je me permets de vous interpeller à propos de ce que vivent les agents du CCAS.
Fin octobre, le syndicat CFDT vous a à nouveau écrit pour vous alerter sur une situation critique qui perdure depuis près de trois ans. Je rappelle qu’ils vous ont déjà écrit en début d’année puis ont été contraints de venir manifester devant ce conseil en mai pour se voir accorder le privilège d’une rencontre avec l’adjoint au social, Président du CCAS.
Rencontre qui n’a rien changé puisqu’ils vous écrivent à nouveau pour dénoncer les mêmes problèmes. Ils pointent ainsi :
- Les problèmes organisationnels et managériaux : cela inclut l’incapacité à recruter des cadres et une assistante sociale du personnel, la précarité croissante, et des erreurs fréquentes dans la gestion des fiches de paie et du temps.
- Des pratiques managériales brutales et injustes : les agents déplorent des décisions unilatérales, une absence de dialogue et de réponse à leurs demandes, et des sanctions inéquitables.
- L’impact sur la santé et la qualité de vie au travail avec la détérioration des conditions de travail qui affecte la santé physique et mentale des agents. Pour l’employeur exemplaire on repassera.
- Et évidemment, le déni et l’inaction des élus du CCAS : aucune mesure concrète n’a été prise pour résoudre la situation malgré les multiples interpellations.
Face à ces problèmes, les agents qui vous écrivent vont jusqu’à réclamer “un élu en charge du personnel et du dialogue social” et l’instauration d’un “dialogue social transparent et constructif”. Si ce n’était pas aussi grave, on pourrait presque en rire en se rappelant que nous avons sur vos bancs un adjoint au personnel qui passe justement son temps à faire la leçon au gouvernement à propos du manque de dialogue social. Mais il n’est pas à une contradiction près.
Je relaye ce courrier pour les quelques Grenoblois qui nous écoutent ce matin, et pour la presse, parce qu’il est important de montrer la réalité de la gestion derrière l’humanisme de façade.
Et malheureusement, ces pratiques à nouveau dénoncées par les agents eux-mêmes confirment une fois de plus la brutalité du fonctionnement de votre système que j’ai décrit lundi dernier.