Monsieur le Président, chers collègues,
Déjà en septembre, nous avons voté une augmentation des tarifs des parkings, sinon la SEMOP aurait été déficitaire cette année.
Voilà désormais qu’il faut augmenter les tarifs pour faire face aux investissements à venir. Donc les abonnés vont prendre une nouvelle augmentation de 5%, et vous vous lancez en plus dans la tarification au poids.
Vous estimez que ces hausses pourraient générer 230 000 € par an de recettes supplémentaires. Nous jugerons sur pièce, car le risque à ainsi augmenter les coûts est également de voir se détourner des usagers des parkings.
En plus de ça, la suppression de l’abonnement “nuit et week-end” nous paraît être une fausse bonne idée. On a bien compris votre volonté de limiter les déplacements en voiture, mais le fait de faire payer plus ne changera rien au fait que des ménages ont besoin d’utiliser leur véhicule pour se rendre au travail cinq jours par semaine. Vous les pénalisez financièrement, eux aussi, tout ça pour une recette supplémentaire très mineure à l’échelle de la SEMOP et une mesure qui ne risque pas de sauver la planète.
Je ne peux m’empêcher de penser qu’on aurait pu éviter d’en arriver là, à ainsi faire la chasse à la moindre rentrée d’argent, si par le passé nous avions évité des investissements très dispendieux qui s’avèrent un échec.
Je pense évidemment au pavillon de la mobilité, inauguré en grandes pompes en 2018 par le sémillant Président du SMTC d’alors. 12 millions d’euros d’investissement. Pour que chacun se rende compte du gouffre financier que constitue ce parking, il faut avoir en tête que depuis 2015, la métro a investi 20 millions dans les parkings en ouvrage.
Et ce merveilleux pavillon est aujourd’hui bien loin de générer les recettes prévues, parce que l’analyse prospective initiale s’est avérée fausse. S’ajoute à cela un désordre de conception. Un superbe plantage, dont les auteurs sont les mêmes qui sont capables de prédire ce que deviendra la planète en 2050. C’est aussi à ça qu’on les reconnait.
Pour finir sur une note plus positive, félicitons nous tout de même que vous envisagiez enfin l’évolution des conditions d’usage du parking Arlequin. Le format actuel, réservé aux abonnés, ne convenait pas, de toute évidence, puisqu’il est quasiment vide.
“Etudier la possibilité d’expérimenter”, je cite la délibération, n’engage néanmoins pas à grand chose. J’espère que vous déboucherez vite sur quelque chose de concret, car tous ces emplacements vides sont un manque à gagner énorme pour la collectivité, et les réaménagements du secteur Arlequin qui conduisent à la suppression de places de stationnement sur voirie accélèrent la nécessité de revaloriser ce parking.
Je vous remercie.