Monsieur le Maire,
Nous regrettons vraiment que l’aménagement de la Presqu’île s’effectue dans une telle opacité, si loin de tout débat citoyen, de façon totalement technocratique.
On apprend ainsi qu’en juillet les opérateurs se sont mis d’accord sur un nouveau calendrier sans rien changer au fond du projet initial de la municipalité Destot. Lors du lancement du projet, le Maire de l’époque indiquait qu’on lançait là une nouvelle façon de vivre, la cité du bonheur qui allait naître à Grenoble. Le triste privilège de l’âge me permettait d’entendre les mots qu’avait prononcés Hubert Dubedout au lancement de Villeneuve. C’est pourquoi mes municipalités ont fait preuve de modestie quand elles ont eu à aménager une caserne, celle de Reyniès-Bayard, nous n’avons pas prétendu créer un homme nouveau mais essayer de faire au mieux pour l’homme actuel. De lui donner le cadre de vie le plus aéré et le plus épanouissant possible.
Je note d’ailleurs que même des Adjoints au Maire actuel ont choisi notre urbanisme pour vivre et aucun ne se tourne vers le vôtre.
Concernant la Presqu’Île, ça va plus vite puisqu’un membre du GIEC a jugé que, je cite, “les édifices qui ont poussé sur la Presqu’île sont aberrants : construits sur du bitume, avec une mauvaise circulation d’air. Il existe tout un tas de préconisations au sujet de la ville durable. Ce sont des messages que nous avons déjà véhiculés, depuis 2003 au moins. Or, dans une ville comme Grenoble, qui est une cuvette, il n’y a pas eu de véritable politique de la part des collectivités territoriales« .
Il est étonnant que, vous qui avez la religion du GIEC collée à la peau, ne teniez aucun compte de cet avertissement. Le GIEC se trompe ? Pourquoi continuez-vous ? Il est encore temps, rue Esclangon, de limiter la casse.
La part des espaces naturels est extrêmement réduite dans ce quartier. S’il compte au final 15 000 habitants, le quartier comptera bien 1 mètre carré d’espaces verts par habitant. Dans une ville qui est la dernière des grandes villes comparables pour la part de nature en ville par habitant, la réduire encore dans les nouveaux quartiers est un crime contre l’objectif de neutralité carbone de la ville.
On le verra plus loin dans une délibération, la cité du bonheur connaît déjà des difficultés sociales qui vous contraignent à intervenir.
Puisque vous avez l’opportunité de revoir le calendrier, nous regrettons fortement que vous ne l’ayez pas saisie pour alléger le projet pour intégrer le réchauffement climatique et l’objectif de neutralité carbone. Une fois de plus, ce sont les générations futures qui seront victimes de vos choix urbanistiques.
