L’avis défavorable de la commission d’enquête à propos du projet de câble Fontaine / Saint-Martin le Vinoux  compromet un projet mal conduit, contre lequel les élus de la majorité grenobloise Verts/LFI qui en étaient les initiateurs se sont retournés pour des raisons politiciennes.

Leur responsabilité est accablante. De 2014 à 2020, ils ont porté le projet faisant fi des alertes soulevées (sur le coût, sur la fragilité du projet Portes du Vercors…) pour l’inscrire au PDU élaboré par leurs soins en 2019. Environ 7 millions d’euros ont été dépensés en études, en grande partie sous l’impulsion du SMTC de M. Mongaburu.

Leur revirement sur ce dossier depuis 2020 est motivé uniquement par leur guerre d’ego contre Christophe Ferrari, qui les a battu à la présidence de la métropole, et Sylvain Laval, nouveau Président du SMMAG qui porte le projet. Un retournement de veste qui coûte cher au contribuable. Un grand gâchis.

Alors que les élus n’ont  pas été capables de construire un seul kilomètre de tram supplémentaire, que la fréquentation des transports stagne depuis 10 ans et leur arrivée à Grenoble, qu’ils ont laissé une dette record au SMMAG, la fin du projet de câble signifierait que ce mandat également aura été celui de l’immobilisme pour les transports en commun. 

Notre groupe regrette que le transport par câble soit le parent pauvre des déplacements. Nous réitérons nos propositions ambitieuses pour relier par le câble notre métropole à ses montagnes, le Vercors et Chamrousse. De telles liaisons seraient une avancée écologique certaine, en réduisant le trafic automobile qui transite chaque jour particulièrement depuis le Vercors. Ce serait également une avancée sociale, qui rendrait la montagne accessible aux Grenoblois et métropolitains qui n’ont pas de véhicule personnel. Et un facteur d’attractivité touristique pour la ville permettant l’accès à la montagne par un mode doux de déplacement. D’autant qu’il existe des investisseurs privés pour ce type de réalisations.

Il est probable qu’il faille désormais espérer et attendre une nouvelle majorité métropolitaine et un changement à Grenoble pour engager des avancées décisives dans ce domaine. 

Alain Carignon, Conseiller municipal et métropolitain, Coprésident du Groupe d’Opposition

Brigitte Boer, Conseillère municipale et métropolitaine, Coprésidente du Groupe au Conseil Municipal

Dominique Spini, Conseillère municipale et métropolitaine, Coprésidente du Groupe au Conseil Métropolitain

Les Conseillers municipaux : Charah Bentaleb, Nathalie Béranger (Conseillère régionale), Chérif Boutafa