Nous voterons pour ce vœu, et nous nous réjouissons qu’il reprenne nombre d’arguments que nous avons eu l’occasion de développer à propos de la ZFE.

Dans la lignée du département, nous avions nous même proposé un report de trois ans de son application.

Cette proposition se trouve d’autant plus crédibilisée par la décision surprise de l’Etat sur la suspension de l’obligation de l’application de la ZFE.

Ce petit évènement démontre à nouveau l’inanité de l’écologie punitive, sans rapport avec la réalité des pollutions. Je me réjouis que certains collègues aient avancé sur ce sujet. 

Pour les autres qui se lancent une nouvelle fois dans la surenchère pour agiter les peurs et faire prospérer leur fonds de commerce électoral, rappelons tout de même qu’à Grenoble, ce sont 11% des particules fines PM2 qui viennent des voitures. 

Il n’y a que Vincent Fristot et les Verts ici présents pour leur attribuer les 135 décès prématurés qu’il évalue pour la Métropole. Qui sont en fait une perte d’espérance de vie de 4 à 7 mois comparativement aux 5 % d’habitants qui vivent dans les communes rurales les moins polluées.

Des députés insoumis à Montpellier avaient demandé un report. Marine Tondelier elle-même, la secrétaire Nationale des Verts, a jugé « injuste » la mise en place des ZFE rappelant que la qualité de l’air «  n’est pas qu’un sujet voiture ». C’est dire comme notre analyse initiale a fait du chemin.

Nous soutiendrons donc bien ce vœu, fidèles à notre proposition de reporter de 3 ans la mise en place de la ZFE. 

Ce report permettra d’en étudier les effets réels sur la réduction de la pollution, d’éviter les conséquences sociales d’une interdiction d’accès à la Métropole aux pauvres et les conséquences environnementales catastrophiques de la mise au rebut anticipée des véhicules condamnés.